Histoire, culture et patrimoine de ROYÈRES
 
 
 
    
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

ROYERES est une charmante petite ville située au Centre-Ouest de la France metropolitaine dans la region Limousin Nouvelle Aquitaine sur l'axe Limoges / Saint Léonard de Noblat. Le bourg est excentré, il faut quitter la route principale pour découvrir ses trésors et percer ses secrets.

La commune de Royères fait partie de la Communauté de communes de Noblat depuis sa création en juin 2004 et du PETR du Pays Monts et Barrages.

Royères est jumelé avec Sant'Agata sul Santerno en Italie depuis août 2014 date à laquelle le serment de jumelage fut signer.

Depuis 1999, la population (795 habitants) est en hausse constante. Au recensement de 2012 la population était de 820 habitants puis au dernier resencement de 2016 la commune comptait alors 921 habitants .

Elle s'étend sur 17 km² et sa densité moyenne (habitants par km²) est de 54,17.

Le point culminant situé à Puy Grandour s'élève à 481 mètres d'altitude.

 

A l'ombre du chêne rouvre

Royères doit son nom issu du latin robur, roboris (le chêne) que l'on retrouve à la fin du XI ème siècle. En 1195 le nom de la commune était Roeria puis vers 1315 on trouve Roheria et dès le début du XVI ème siècle le nom Royères est définitif. La feuille de cet arbre est devenue l'emblème de la commune.

 

Visites Présidentielles

En septembre 1913, Raymond Poincaré Président de la République en voyage touristique à travers le Limousin traverse le bourg de Royères. Les habitants lui réservent un accueil chaleureux et une banderole lui souhaitant la bienvenue est étendue. Il s'arrête, deux jeunes femmes lui offriront des fleurs avant qu'il ne reparte.

En mai 1937 c'est au tour de Léon Blum Président du Conseil de faire une halte à Royères, le maire de l'époque lui présenta son Conseil municipal. Les institutrices étaient également présentes et les enfants de l'école offriront des fleurs à Mr et Mme Blum.

 

Au fil des siècles, du temps des seigneurs à aujourd'hui

Royères était il y a bien longtemps une paroisse. La famille des seigneurs de Royères apparaît dans les textes à la fin du XII ème siècle comme co-seigneur du château de Noblat. Différents seigneurs se succèderont jusqu'à la Révolution et c'est en 1790 que l'assemblée constituante réorganise la totalité du Royaume de France ou les provinces devinrent des départements et les paroisses des communes.

Èglise

L'église placée sous le patronage de la vierge doit son origine à un prieuré qui fut fondé par Olivier de Royères après son retour de la première croisade vers 1096. L'église actuelle située sur un terre plein date de la fin du XIIIe dédiée également et c'est rare en Limousin, à Thomas Becket archevêque de Canterbury, l'autel lui fut consacré en 1277. Ce détail rappelle qu'autrefois, la commune se situait sur un territoire anglais.

Elle possède un clocher mur à deux ouvertures. La 1 ère cloche aurait été fondue en 1704 puis remplacée par une nouvelle en 1885, quand à la seconde elle sera installée en 1937. L'église abrite un trés bel enfeu, sépulture dotée d'un toit qui remonte à l'époque des seigneurs de Royères au XIV ème siècle. Quelques travaux sont réalisés en 1849 puis en 1879 suite à un ouragan qui fit de nombreux dégâts. Dans les années 1950 les vitraux sont refaits. Entièrement rénovée entre 2004 et 2007 une peinture murale, datant probablement du XIIIe siècle fut mise à jour. Une bannière peinte des deux côtés fut également retrouvée dans le grenier du presbytère lors de ses récents travaux. Elle fut restaurée et retrouva sa place au cœur de l'église en mars 2021. Elle représente les saints patrons de la commune : la Sainte Vierge, Saint Thomas Becket, Saint Victor et Saint Martin. L'intérieur de l'édifice ne manque pas d'intérêt.

 

                                                         

 

Chateau de Brignac

Jean de Royères, damoiseau, seigneur de Brignac aurait occupé un corps de logis encadré par deux grosses tours rondes. Pierre de Royères en 1445 obtient de Charles VII le droit de fortifier son château. Le 29 septembre 1567, les Huguenots envahissent et pillent Brignac. Francois de Royères le répare, une fenêtre porte la date de 1575 mais en 1588 Brignac est de nouveau pris par les armées protestantes et en partie détruit. Le seigneur de Royères de retour de Jérusalem reconstruit sa demeure. En 1754 le château est composé de tours avec corps de logis, grange, cour, écurie, jardin et potagers. Entre 1740 et 1786 le Baron de Brignac entreprend de gros travaux dont la construction d'un nouveau bâtiment perpendiculaire au vieux château, avec une façade plein sud dominant la vallée de la Vienne. Les Frères Brousseau auraient inspiré cette nouvelle construction. Léonard de Villoutreix le vend au célèbre financier Louis Naurissard en 1788 qui achèvera le château déjà à demi construit. Cet homme d'affaire était aussi propriétaire d'un hotêl particulier conçu par ce même architecte (Brousseau) et qui abrite aujourd'hui les bureaux de la Banque de France, boulevard Carnot à Limoges. En 1803 c'est un autre banquier, Francois Noualhier qui le rachète et réalise tout au long du XIX ème siècle des améliorations tel que la terrasse à l'Italienne, le grand escalier en fer à cheval entourant la vasque et à la fin de ce même siècle les tours sont remplacées et soulignées de faux mâchicoulis. Le chateau de Brignac sera donné en dot à l'une de ses filles en 1823 lorsqu'elle épouse Gabriel, Jacques, Jules Tandeau de Marsac et à ce jour le château est toujours la propriété de la famille Tandeau de Marsac.

 

 

                                               

 

Le papier une spécialité

Sur la Vienne, il y avait autrefois trois moulins, le 1er datant du XVIe sur la rive gauche entre "Lageas Basse" et "l'impasse du pré bossu" était un moulin à papier et à farine. En 1754 il est destiné à la fabrication de papier "carré fin ou raisin" pour les imprimeurs parisiens. Inexploité pendant plusieurs année c'est au alentour de 1880 que les Lagrandanne, meuniers redonnent au moulin l'une de ses vocations : produire de la farine. En 1911 il brûle et prend alors le nom de "Moulin Brûlé".

Le second, le "Moulin de Brignac", le plus anciens présent sur la commune sur la rive droite fut un moulin à farine à quatre meules pour moudre blé et seigle. A la fin du XIX ème siècle le moulin devient une distillerie et produit de l'alcool de topinambour. En 1906 il est transformé en fabrique de papier paille de seigle. Il employe jusqu'à près de trente personnes mais en 1936 l'activité s'arrête. En 1942 l'usine est racheté et devient une filterie qui tourne encore à ce jour.

Enfin, le 3ème situé sur la rive gauche entre "Le Bost" et "La Lathière"  était un moulin à farine. Au XVIII ème siècle le meunier Mr Lebeau était surnommé "Loiseau" c'est pourquoi le moulin fut baptisé par les habitants "Le Moulin des Oiseaux" clin d'œil au meunier de Lathière.

 

                             

 

A découvrir ...

Au carrefour de la route RD941 (Limoges / Saint Léonard de Noblat) et D441 (Mairie) se dressait autrefois une chapelle sous le vocable de Saint Antoine, cette chapelle détruite et non documentée existait encore en 1754. Le quartier actuel porte le nom de Saint Antoine et une croix en pierre est présente à l'angle de la route qui descend au bourg. Est ce un vestige ou une croix édifiée plus tard en mémoire ??? 

Le pont de Brignac fut construit en 1882 pour faciliter l'accès des habitants de la rive gauche de la Vienne à la halte de chemin de fer se situant rive droite. Dynamité le 6 juin 1944 il fallut attendre 1949 pour voir achevé le nouveau pont.

La fontaine St Martin au lieu dit Lafont St Martin sur le "Circuit des clochers et des étangs" dont une partie de cette randonnée emprunte le GR654 dit de Saint Jacques de Compostelle.

Et il reste encore bien des mystères à découvrir......

 

 

 

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